Brame-Farine
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Les Herbes alimentaires et médicinale

Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:21

L’absinthe, l’estragon et la déesse

Les Herbes alimentaires et médicinale  Artemi10

Cette déesse est une « chienne » pour les hommes

Artémis, l’absinthe et les génépis ? …  L’estragon et l’armoise commune ?

Oui, oui. Il existe un lien.
Eh bien, toutes ces plantes portent le nom latin d’Artemisia.
— C’est cool. Bye bye, dites-vous.
— Non ! Attendez ! Ne zappez pas !

La déesse Artémis était une « chienne » avec les hommes.

Et en Orient, c’était la maîtresse des Amazones, ces sauvageonnes qui persécutaient les mâles.
— C’est quoi ici ? Un site sexiste ? Féministe ? me demandez-vous.
— Pas du tout. Nous, on les aime bien les hommes, c’est Artémis qui les déteste.
Et les Artemisia, plantes-cadeaux de la déesse, protègent la femme.

Des herbes criminelles ! hurlait l’Église.

L’armoise, disait-on, facilitait les accouchements ou régularisait le cycle menstruel.
L’absinthe provoquait les règles lorsqu’elles ne venaient pas.
Et si elles tardaient… on savait pourquoi.
En fait, personne ne l’avouait, mais l’armoise et l’absinthe étaient utilisées comme abortives…
Leur usage était donc formellement interdit.
« Ce sont des herbes criminelles ! », criait l’Église.
Et les femmes, qui prenaient ces plantes, craignaient les dénonciations…
Et Dieu sait, si des yeux épiaient, furetaient…

Allez ! Un p’tit coup d’absinthe pour s’libérer des vers.

On l’entend toujours cette phrase… mais, n’appelle-t-on pas en anglais, l’absinthe, worm wood, bois à vers ?
Une autre propriété médicinale de cette plante ?
Pas vraiment.
Ne s’agit-il pas, une nouvelle fois, d’expulser un corps indésirable ?
Le vermifuge par excellence, est le Semen contra (Artemisia cina), armoise qui pousse dans les steppes, entre la Caspienne et la mer d’Aral.
Mais seuls les homéopathes l’utilisent de nos jours, car non fortement dilué, il provoque des spasmes, vertiges, hallucinations, voire des délires.

Et pour ces dames, une armoise sur le poulet et dans la béarnaise !

Cette armoise-là n’est autre que l’estragon (Artemisia dracunculus), arrivé chez nous au XVIe siècle.
Mais déjà, au XIIIe siècle, les Maures la considèrent comme une herbe médicinale exceptionnelle : elle excitait les humeurs, tonifiait l’estomac et le cœur, et faisait venir « le mois aux femmes ».
Mais c’est surtout pour eux, un antidote contre le venin des serpents.
Dracunculus signifie d’ailleurs : petit dragon ou petit serpent.
Avez-vous noté quelque chose ?
On retrouve encore la même intention en utilisant cette plante : se débarrasser de l’indésirable.

Vous prendrez bin un p’tit verre d’Bénédictine, avant d’me quitter, pas vrai ?

« Oh, que ça fait du bien ! », certifie le guide de haute montagne, en s’essuyant ses lèvres avec sa manche, après avoir bu un p’tit coup au goulot.
Eh oui, les montagnards et les randonneurs apprécient toujours autant les liqueurs à base de génépis (armoises de nos Alpes, et Pyrénées ).
Elles entrent d’ailleurs dans la composition de la Bénédictine et de la Chartreuse, boisson élaborée autrefois par des moines.
Dans « l’élixir du révérend père Gaucher » (Lettres de mon moulin), Alphonse Daudet vous en contera l’histoire mieux que moi.
À votre santé !

Les Herbes alimentaires et médicinale  Artemi11
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:22

LE HOUBLON ET LA BIÈRE

C’est dans les tablettes sumériennes du 4e millénaire avant J.C. que se trouvent les premières traces écrites de la fabrication de la bière.
Considérée comme une boisson du pauvre dans l’Antiquité grecque et romaine, elle se répand ensuite dans les régions du nord de l’Europe, là où la culture du blé et de l’orge est plus facile que celle des vignes.
Au 1er siècle ap. JC, la boisson usuelle des Celtes est la cervoise, appelée « korma » par les Gaulois.
Il s’agit de mélanges d’épices et d’herbes appelés « gruit », considérés comme les premières formes de bière, avant l’utilisation du houblon.
Le houblon est une plante grimpante vivace.
Les Romains pensaient qu’il suçait la sève des arbres sur lesquels il grimpe et lui ont donné le nom de « lupulus », ou « petit loup ».
Depuis l’Antiquité il est présent dans la pharmacopée traditionnelle de nombreuses populations, et consommé sous forme de tisanes pour ses vertus sédatives, fébrifuges et galactogènes.
Les tiges de houblon, servent en vannerie.
Au 15e siècle, la mention d’amendes données à des paysans ayant coupé du houblon sauvage dans les forêts sans permission seigneuriale, témoigne de son importance pour les forestiers.
Au 12e siècle, Hildegarde de Bingen découvre en effet les propriétés aseptiques et par conséquent conservatrices, du houblon.
Il entre alors dans la composition de la bière.
S’il l’aromatise par son amertume, il en stoppe aussi la fermentation.
En améliorant sa conservation, et en la rallongeant, il en favorise le transport et la commercialisation.
Le premier brasseur de métier est attesté en Alsace dès 1260.
Aux 14e et 15e siècles naissent les corporations de brasseurs.
Les taxes sur la bière représentent dès lors une source importante de revenus pour les seigneurs, comme la famille des Stuart en Ecosse ou les Wittelsbach en Bavière ...

Les Herbes alimentaires et médicinale  32590010 Les Herbes alimentaires et médicinale  32850110

La bière et les femmes  

Vers 1400, les femmes constituaient la majorité de l'activité brassicole en Angleterre, tout comme dans de nombreux autres pays européens.
Il convient toutefois de préciser que cette bière était sans houblon et contenait des aromates locaux.
Cette "cervoise" était bue moins de 24 heures après sa préparation et touchait un faible niveau d'alcool.
Le brassage de ce pain liquide était une activité familiale, comme la préparation du pain.
Les femmes dominaient à tel point ce marché que certains registres de taxation (mais pas la majorité) se réfèrent exclusivement à l'activité brassicole au féminin.
Ainsi, le terme "femina" était utilisé à Newcastle au XIIe siècle et les mots "pandoxatrix" au XIIIe siècle à Bakewell pour taxer les amendes liées au brassage.
Cette industrie occasionelle était l'une des très rares activités économiques disponibles pour les femmes.
Cela a progressivement disparu avec la Peste Noire, l'introduction du houblon et l'émergence des guildes.
Au 16e siècle,  on ne trouve presque plus de nom de femmes dans les registres officiels.

Les Herbes alimentaires et médicinale  34490410

La Bière et les moines

Dans les monastères médiévaux, la bière était produite et consommée en grande quantité.
Les moines étaient souvent chargés de brasser la bière, et ils utilisaient des méthodes artisanales pour créer cette boisson tant appréciée.
Cependant, les moines étaient également soumis à des vœux de chasteté, et l'abstinence totale d'alcool était prescrite.
Alors comment les moines parvenaient-ils à concilier leurs vœux et leur passion pour la bière ?
À l'époque, on considérait la bière comme une nourriture plutôt que comme une boisson alcoolisée - on ne connaissait d'ailleurs pas le concept d'alcool.
Les moines ont trouvé une solution astucieuse pour continuer à brasser et consommer de la bière tout en respectant leurs vœux de sobriété et d'abstinence.
Ils ont élaboré une version spéciale de la bière appelée "Bière de Carême" ou "Bière de Jeûne".
Cette bière était brassée avec une teneur en alcool très faible, voire nulle, mais elle conservait néanmoins une saveur agréable et rafraîchissante.
À l'inverse, la légende veut que la bière Paulaner ait été créée précisément pour s'offrir de précieuses calories en périodes de carême.
On aurait même envoyé une brassée au pape pour la faire spécialement authorisée.
Lorsqu'arrivée à Rome, la bière avait complètement sûri.
Le pape a béni la chose en se disant que la bière était infecte et ne permetterait jamais à personne de tricher sur leur jeûne.

Les Herbes alimentaires et médicinale  35425110


Dernière édition par Jean le noir le Mer 24 Jan - 10:00, édité 2 fois
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:22

LA BERGAMOTE

En Calabre, tout au sud de l’Italie se cache un agrume très recherché : la bergamote.
Depuis le XVIIIe siècle, 90% de ces bergamotes viennent de ces terres calabraises, coincées entre mer et montagne.
A première vue on dirait un gros citron ou peut-être une orange amère.
Ces arbustes valent de l’or ; la différence avec les autres agrumes est sa forme : elle est ovale ; elle a la couleur du citron et l’apparence de l’orange.

HISTORIQUE

Selon certains la bergamote viendrait d'Orient, aurait été introduite en Europe par les croisés et son nom viendrait du mot turc ottoman Bey armut, que l'on peut traduire par:
« La poire du Maître ».
D'autres soutiennent qu'elle a été rapportée des îles Canaries par Christophe Colomb et qu'elle tire son nom de la ville de Berga, au nord de Barcelone, où elle fut cultivée à l'origine.

RÉCOLTE DES BERGAMOTES :

La récolte se déroule principalement fin janvier lorsque le fruit jaunit sous l’influence d’un froid sec.
Pour être sûr que le fruit soit mûr, il faut qu’il soit devenu jaune comme le soleil, ou l’or, et quand on le tourne sur la tige, il doit tomber tout seul.
On en consomme sous toutes ses formes.
L'écorce sert à faire de l'huile, du thé ou du parfum.
Lors de son mariage avec Henri II, Catherine de Médicis avait ainsi emporté dans ses bagages plusieurs parfums, dont un avait spécialement été conçu pour elle à Florence, à base de bergamote, « L’eau de la Reine », … qui fit fureur à la Cour de France !

TRANSFORMATION ET CONSOMMATION DE LA BERGAMOTE :

La première étape consiste à peler le fruit : aujourd’hui, la bergamote est râpée avec des machines spécifiques ; c’est à partir de son écorce qu’on va extraire l’huile essentielle :
200 kg de zeste sont nécessaires pour produire un litre d’huile essentielle qui sera utilisé comme fixateur dans 70% des parfums.
Dans un second temps, le reste du fruit va lui aussi être transformé :
confiture, vinaigre et surtout jus de fruit. La bergamote pressée est tellement acide que sa dégustation n’est pas forcément un plaisir, mais elle est recommandée pour le traitement de certaines pathologies digestives, depuis peu, des chercheurs travaillent même sur la naringinine, une substance qui renforce le système immunitaire et aiderait même à combattre les virus, selon deux universités italiennes réputées.

Les Herbes alimentaires et médicinale  32286210
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:27

La mandragore

" En arrachant la mandragore sans précaution, on prenait le risque de devenir fou en raison des cris de la plante."
A l’époque médiévale, la récolte de la mandragore nécessitait, en raison de sa nature magique, le respect d’un rituel précis ; La cueillette devait toujours être réalisée dans la nuit du samedi au dimanche par un mage portant des vêtements noirs et des bijoux en plomb.
L’homme devait tracer certains signes autour de la mandragore avant d’attacher celle-ci à la queue d’un chien qu’il avait pris soin d’emmener avec lui.
Le cueilleur était également accompagné d’une jeune fille vierge à laquelle il demandait de couper sa longue chevelure.
On appelait ensuite le chien qui, se précipitant vers son maître, arrachait d’un coup sec la mandragore… avant de s’écrouler, tué net par le cri effroyable que poussait la plante arrachée de terre.
Il ne fallait absolument pas cueillir la plante à la main, sous peine de voir son visage s’enflammer.
Et penser à bien se boucher les oreilles au moment de l’arrachage de la racine pour ne pas subir le sort du chien.
Ce modeste végétal (sa taille ne dépasse pas une trentaine de centimètres) a fasciné toutes les générations depuis l’Antiquité.
La plante est peu commune et pousse sur les bords de la Méditerranée.
Considérée comme magique, elle a suscité un nombre incroyable de légendes.
La forme humaine que revêt parfois sa racine, lorsqu’elle se divise en deux « jambes » entrecroisées, y est pour beaucoup.
Selon la grande mystique allemande Hildegarde de Bingen (XIIe siècle), c’est cette similitude troublante qui explique le caractère maléfique de la mandragore : « A cause de sa ressemblance avec l’homme, la présence et les ruses du diable se font plus sentir en elle que dans d’autres. »
La plante a été aussi associée à la sexualité.
C’est pourquoi sainte Hildegarde recommande l’usage de la mandragore à l’homme qui, « soit sous l’effet de pratiques magiques, soit à cause de sa propre ardeur, a perdu toute retenue ».
Mais d’autres auteurs ont, à contrario, vanté les vertus aphrodisiaques de la plante.
Les effets de la mandragore sont en réalité d’une autre nature.
En premier lieu, la plante est un soporifique et un anesthésique puissants.
Les médecins grecs l’employaient pour rendre insensibles les individus qui devaient subir une intervention chirurgicale telle l’amputation d’un membre ou la cautérisation par le feu. Par ailleurs, la mandragore provoque, comme la belladone et le datura, des hallucinations.
Enfin, à doses élevées, elle conduit à la mort.
Elle fut l’une des plantes les plus employées par les sorcières du Moyen Âge.
On pensait jadis que les mandragores les plus efficaces se trouvaient au pied des gibets, d’où son appellation « d’herbe aux pendus ».
La strangulation provoquait l’érection et l’éjaculation des condamnés : la mandragore naissait, disait-on, de leur sperme à l’endroit même où celui-ci avait touché la terre.
Mort et sexualité se trouvaient donc associées : celui qui s’emparait de la précieuse mandragore pouvait être protégé du trépas tout en acquérant une grande vigueur sexuelle.

Visuel : Récolte de la mandragore - Ibn Butlan, Tacuinum sanitatis, XVe siècle.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33217610
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:28

Jardins de la santé :

Cultivation et sélection des Simples, c. 1480

from Matthaeus Platearius "Livre des symples medichines, autrement dit Arboriste, continué selon le A, B, C.", Frontispiece, Ms Français 9136, Bibliothèque nationale de France (BNF), Paris.

Supervisé par les plus grands sages de l'Antiquité (Pythagore, Platon, Avicenne, Ptolémée et Aristote), Salomon (c'est-à-dire Salomon Bahiel ben Moses, d. 1264) enseigne à ses apprentis l'art de sélectionner et de cultiver des simples.
Les environs semblent être ceux d'un couvent, avec une grande place pour des herbes de différentes sortes.
L'illustration fait partie d'un manuscrit somptueusement illuminé nommé "Le Livre des Simples médecins" qui est le titre donné collectivement à un texte en français transmis par plus de 25 manuscrits enluminés médiévaux des XVe et XVIe siècles.
Il s'agit d'une traduction du "Tractatus de herbis", un traité latin dérivé du "Circa instans", qui a été compilé au onzième siècle à l'école de médecine de Salerne et attribué à Mattaheus Platearius.
Platearius, dont le vrai nom en italien était Matteo Plateario il Vecchio ou Arcimatteo (Salerno, XIe-XIIe siècle), était l'un des "Quattuor magistri" à qui on attribue l'écriture d'une compilation importante des connaissances chirurgicales les plus remarquables de l'école de Salerne, le soi-disant "Pillole dei Quattro maestri".
Son nom est également lié aux "Practica Archimathei" et "De instructione medici secundum Archimatheum" (ce dernier découvert par Charles Victor Daremberg), tous deux publiés par l'historien Salvatore De Renzi dans son "Collectio Salernitana".
Ses « Circa instans » étaient une liste alphabétique et un manuel de simles basé sur Dioscorides « Vulgaris », qui décrivait l'apparence, la préparation et les utilisations de diverses drogues.
Il a été largement acclamé et a été l'une des premières herbes produites par le nouveau processus d'impression en 1488.
Ernst Meyer le considérait comme égal aux herbes de Pliny et de Dioscorides, tandis que George Sarton pensait que c'était une amélioration par rapport à "De Materia Medica".

Les Herbes alimentaires et médicinale  33175410

Jardins de la santé :

Des figues. 1-2 Jardin des Simples, 1450

from "Le Liure de Rustican des prouffiz ruraulx, compile par Maistre Pierre Croissens, Bourgoiz de Boulongne", Add Ms 19720, f. 165r, British Library, London.

Fig. 3. Pietro de Crescenzi Lectures on Simples
de Pietro de Crescenzi, "De l'agriculture vulgaire" Venise, Alessandro Bindoni, 9 juillet 1519.
Figure 4. Un « Hortus catalogi », c'est-à-dire un jardin pour la collection d'espèces officinales et botaniques (par opposition au « Hortus contemplationis » utilisé à des fins récréatives).

Jardin d'herbes et potager reconstruit du 16e siècle dans la cour de la forteresse de C ēsis.
Il est composé de 9 parterres de fleurs surélevées agencées systémiquement, séparées par une clôture en osier. Forteresse de C ēsis, Lettonie.
Cette illustration d'un jardin d'herbes provient d'une copie manuscrite de la fin du XVe siècle de « Le Luire de Rustican de prouffiz rusaulx », un traité sur l'agriculture écrit en latin par l'avocat bolognais Piero de Crescenzi avec le titre « Liber ruralum commodorum » (ou « livre d'avantages ou de marchandise rurale ») et traduit en français en 1371 par commandement du roi Charles V.
Les jardins en herbes suivent généralement l'arrangement pionnier dans les monastères.
Un plan du 9e siècle d'un monastère idéal, dressé à St Gall en Suisse, survit encore.
Il montre quatre jardins, dont l'un est l'herbularius, installé près de l'infirmerie.
Bede, le célèbre moine anglo-saxon, donne des conseils sur les jardins cuisiniers monastiques dans ses écrits du 8e siècle. L'abbé Strabo de Riechenau a répertorié les plantes qu'il a cultivées à son abbaye dans la première moitié du 9e siècle.
Ils comprenaient de la sauge, du fenouil, de la rue, de lovage et du cervil.
Le moment de la plantation et de la récolte des herbes avait souvent une signification symbolique et pratique.
Un auteur au 14e siècle a recommandé de semer du persil le soir de la Saint-Jean en juin et de le couper seulement le soir ou tôt le matin.
Piero de' Crescenzi (ou Crescentius, c. 1230/30-1320) a étudié le droit, la médecine et les sciences naturelles à Bologne.
Après avoir pris sa retraite d'une longue carrière juridique, il a passé beaucoup de temps dans sa propriété dans la campagne bolognaise.
Là, il a été inspiré pour écrire « De agricultura vulgare » (c. 1304) un traité sur l'agriculture basé sur des sources classiques et médiévales et sur son expérience directe.
Le livre a été imprimé pour la première fois avec le titre « Ruralia commoda » à Nuremberg en 1471.
Comme ses modèles les plus importants, « De re rustica » de Columella et « Opus agricole » de Palladius, le travail de De Crescenzi a joué un rôle déterminant dans la réélaboration humaniste des valeurs rustiques de la propriété foncière si chères aux élites.
L'ouvrage présente un propriétaire terrien « holistique » idéal qui connaît tous les aspects de la gestion successorale, de l'architecture des bâtiments à l'entretien des jardins et des prés, à la viniculture, à l'apiculture, à la chasse, à l'agriculture et à l'utilisation des arbres et des plantes à des fins médicinales et nutritionnelles.

Les Herbes alimentaires et médicinale  32653810 Les Herbes alimentaires et médicinale  32669210
Les Herbes alimentaires et médicinale  32654610 Les Herbes alimentaires et médicinale  32678410
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:30

Plantes officinales :

Hyssopus Officinalis ("Ysopus"):

Récolte (illumination du 14e siècle), Flover, Roses séchées, Poudre.
Illumination - Italie du nord, probablement Vérone, 1380-1399 - tirée de "Tacuinum Sanitatis" d'Ibn Butlan, Codex Vindobonensis série nova 2644, f. 29r, Bibliothèque nationale autrichienne ( ÖNB), Vienne, Autriche.

L'hyssope ("Hyssopus officinalis"), une espèce de plante du genre Hyssopus au sein des Lamiaceae, est cultivée comme épice et plante médicinale depuis des siècles.
Le nom vient directement du mot grec ὕσσωπος ("hyssopos") et il était déjà connu des Dioscorides et Galen.
Les Hébreux appelaient cette herbe "azob", ce qui signifie "herbe sainte. "
Le mot hébreu אזוב (ezov, esov ou esob) et le mot grec ὕσσωπος partagent probablement une origine commune (mais inconnue).
Bien que la plante entière soit intensément aromatique, elle est de préférence récoltée en saison de floraison pour profiter des floraisons ; dans des conditions optimales, une récolte peut être obtenue à la fin du printemps et une autre au début de l'automne.
Une fois coupées, les tiges sont placées pour sécher en suspension ou en fines couches sur un matériau permettant de drainer, dans un endroit frais, sec et bien ventilé, en tournant le matériau plusieurs fois ; il est préférable d'éviter la lumière directe du soleil pour éviter la décoloration et l'oxydation des composants.
Une fois secs, après environ six jours, ils sont défoliés ou remplacés par la tige incluse.
La matière sèche représente environ un tiers du poids de la matière fraîche.
Pour le stockage, il est stocké dans des contenants étanches et peut être conservé jusqu'à 18 mois.
La plante fraîche est appréciée sans sécher en gastronomie.
L'essence peut également être obtenue par distillation à la vapeur de la plante fraîche
L'hyssope était utilisé dans l'Antiquité comme herbe nettoyante pour les temples et autres lieux sacrés.
Il a également été utilisé pour repousser les insectes.
Les Romains ont utilisé l'hysope pour apporter une protection contre la peste et ont préparé un vin à base d'herbes contenant de l'hyssope.
Dans la Grèce antique, Galen appréciait l'hysope pour les inflammations de la gorge et de la poitrine, la pleurésie et d'autres plaintes bronches.
Au début des XVIIe et XVIIIe siècles, le thé hysope et la teinture ont été utilisés pour traiter la jaunisse et la goutte.

Les Herbes alimentaires et médicinale  32306210 Les Herbes alimentaires et médicinale  32120610

Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:31

Plantes officinales :

Cannelle Cassia (« Cannelle cassia »)

Feuilles, aboiements, stiks et poudre.

Cassia (sciente. « Cannelle cassia »), aussi appelée « cannelle chinoise » ou « cassia chinoise », arbre de la famille des Lauraceae est le nom à la fois de la plante et de l'épice faite à partir de son écorce aromatique.
L'écorce de Cannelle Cassia est semblable à celle de la vraie Cannelle ("Cinnamomum Verum"), à laquelle la cassia est étroitement liée.
L'écorce de Cassia a un goût plus piquant, moins délicat et est plus épais que l'écorce de cannelle.
Il contient 1 à 2 % d'huile de cassia, une huile volatile dont la principale composante est l'aldéhyde cannelle.
L'écorce de cassia est utilisée comme arôme dans la cuisine et en particulier dans les liqueurs et le chocolat.
Les Européens du Sud la préfèrent généralement à la vraie cannelle, et en Amérique du Nord, la cannelle mouchée est couramment vendue sans distinction quant à l'espèce dont l'écorce est obtenue.
L'écorce de Cassia est pelée des tiges et des branches et mise de côté pour sécher.
Certaines variétés sont éraflées. Pendant le séchage, l'écorce se boucle en plume.
La couleur varie du brun rougeâtre clair pour la fine écorce éraflée au gris pour l'écorce épaisse et non grattée.
La cassia mouillée est de couleur brun rougeâtre.
Comme Cannelle Verum, la cannelle Cassia avait une fois plus de valeur que l'or.
En Égypte, il a été recherché pour l'embaumement et les pratiques religieuses.
En Europe médiévale, il était utilisé pour les rites religieux et comme arôme.
Plus tard, ce fut l'épice la plus rentable dans le commerce de la Compagnie des Indes orientales néerlandaises

Les Herbes alimentaires et médicinale  31991510 Les Herbes alimentaires et médicinale  31983710
Les Herbes alimentaires et médicinale  31986410 Les Herbes alimentaires et médicinale  31991511



Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:32

Plantes officinales:

Corylus Avellana (Hazel), c. 1590
d'Ulisse Aldrovandi, "Totius Naturae Theatrum", Bk. I, 1, f. 36r, Bibliothèque de l'Université de Bologne, Bologne, Italie.

La noisette (Corylus avellana ), aussi appelée noisette ou noisette, est une espèce de plantes de la famille des bouleaux (Betulaceae).
L'arbuste feuillus est originaire d'Europe et d'Asie mineure et se trouve à une altitude pouvant atteindre 1 500 m.
La noisette pousse principalement dans les forêts éparses, en bordure de forêt et dans les haies des champs.
Le nom d'espèce 'avellana' fait référence à l'ancienne ville italienne d'Avella, qui est située près du volcan Vésuve.
La région autour d'Avella est connue pour sa culture de noisettes depuis l'antiquité.
Malgré cela, la plante dans l'Antiquité était moins appréciée comme aliment que comme remède contre la toux.
Par exemple, Dioscorides (1er siècle après JC) écrit dans son "Materia medica" :
« Carya Pontica (aussi appelée leptocarya [petite carya]) sont sans valeur pour l'estomac, mais battu en petits morceaux et pris comme boisson avec du miel et de l'eau ils soigner les vieilles toux.
Rôti et mangé avec un peu de poivre ils digèrent les fluides qui gouttent ; et brûlent entiers, battus en petits morceaux avec de la graisse d'oie ou de la graisse de l'ours, et frotté sur ils restaure les cheveux qui sont tombés de alopécie [calvitie].
Certains disent que les coquillages ont brûlé et battu en petits morceaux avec de l'huile font le pupilles d'enfants aux yeux gris noirs si la partie avant de la la tête est humidifiée avec. "
Aujourd'hui Hazel jouit d'une grande popularité, surtout à cause des noisettes.
Des noisettes ont été trouvées dans des sites mésolithiques, leur culture remonte à plus de 8,ooo ans.
Certains écrous étaient au radiocarbone et dataient de 7720 ±110 BP, ce qui calibre à environ 6000 avant JC.
Des sites similaires en Grande-Bretagne ne sont connus qu'à Farnham dans le Surrey et Cass ny Hawin sur l'île de Man (Royaume-Uni)

Les Herbes alimentaires et médicinale  31509710
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:33

Tacouina sanitaire:

Le rassemblement, la classification et la représentation de Materia Medica, c. 1564-1584
de Pietro Andrea Mattioli, "Discorsi", assemblée et illustrée par Gherardo Cibo, Mme 22332, ff. 3r, 6r, 9r (detail), 131r (détail), British Library, Londres.

La collecte d'herbes est depuis des siècles une partie essentielle des connaissances médicales.
En grande partie informelle, la compilation des herbariums a été guidée par des critères liés à la couleur, à la texture et à l'odeur de chaque plante.
La tradition culinaire a également joué un grand rôle dans la sélection des herbes officinales qui étaient souvent confiées à des paysans locaux instruits par des médecins.
Les notions sur la façon de reconnaître les plantes saines sont donc restées largement transmises par tradition orale.
Un enregistrement visuel de cette tradition orale et informelle est ce que nous pouvons trouver dans MS Additional 22332, du moins dans une certaine mesure.
Ce manuscrit contient une copie du "Discorsi", une herbe italienne qui fournit un commentaire sur "De Materia Medica" par le médecin grec Pedanius Dioscorides (d. 90 avant JC) par Pietro Andrea Mattioli (1501-1577), naturaliste et médecin de Ferdinand II, archiduc d'Autriche, et de Maximilien II, Saint Empereur romain.
Mattioli a utilisé les œuvres des savants arabes et les découvertes faites en Orient et en Amérique, pour ajouter un grand nombre de plantes (pas toutes pour leurs usages médicaux) à celles du "Materia Medica".
Le texte italien a été assemblé et illustré par Gherardo Cibo (1512-1600), botaniste à Arcevia et neveu de Caterina Cibo, duchesse de Camerino.
Il a illustré les plantes qu'il a récoltées et dans de nombreuses illustrations le botaniste est représenté au travail, découvrant, collectionnant et étudiant la nature (comme dans f, 131r).
Un manuscrit d'accompagnement, maintenant Add MS 22333 contient d'autres illustrations de Cibo et comprend une copie d'une lettre de Mattioli dans laquelle il loue Cibo pour son travail.
Somptueusement décorée, les plantes de Cybo sont probablement la meilleure Renaissance Herbal pour ses descriptions précises des échantillons et la représentation de l'utilisation et de l'application des simles.

Les Herbes alimentaires et médicinale  30944610 Les Herbes alimentaires et médicinale  30914610
Les Herbes alimentaires et médicinale  30939010 Les Herbes alimentaires et médicinale  30907510



Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:33

Plantes officinales série:

Aristolochia Rotonde (ronde)
Byzanthium 14e siècle
Ms Patavinus Seminarii 194, f. 2v, Biblioteca Del Seminario, Padua, Italy.
Crédits et numérisation : Institut pour la préservation des traditions médicales.

L'Aristolochia rotunda (Linnaeus 1753), communément appelée traînée ou tracas à feuilles rondes, est une plante herbacée vivace originaire du sud de l'Europe.
Le nom du genre Aristolochia provient des mots grecs αριστος (aristos) signifiant « le meilleur » et « lochéia » signifiant « accouchement », pour l'ancien usage dans la promotion des contractions utérines.
Le nom latin de l'espèce rotonde fait référence à la forme arrondie des feuilles.
L'herbe Patavinus 194 a été découverte en 1959 par l'érudit Elpidio Mioni et trouvée dans de mauvaises conditions et des draps en vrac.
Il semble plausible d'hypothèse que le manuscrit était à l'origine de deux volumes, chacun d'entre eux étant fait à partir d'un des deux papiers ci-dessus.
Le tome 1 correspond à l'actuel ff. 1-114, et tome 2 à ff. 115-200.
Le texte relatif aux représentations des plantes a été inséré sur la plupart des pages, après que les dessins aient été réalisés.
Aucune décision cohérente n'a été utilisée, car l'écriture utilisait tout l'espace libre sur la page, y compris parmi les parties des représentations des plantes.
Bien que le manuscrit ne contient aucune signature de son copiste, il a été attribué au moine Neophytos Prodromênos actif à Constantinople, au monastère de St John Prodromos, vers le milieu du 14e siècle, bien que cette attribution, acceptée depuis longtemps, soit maintenant contestée. (A. Touwaide).

Les Herbes alimentaires et médicinale  30070910
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:39

JARDIN AU PRINTEMPS

Entendez-vous les chants des oiseaux ?
Voyez-vous les premiers bourgeons ?
Malgré les giboulées, le printemps est de retour…
En ce mois de mars, il est temps de finir les dernières tailles et de préparer les premiers semis dans le jardin.
Au Moyen Âge, on cultive dans les jardins paysans (ou courtils), des légumes, des herbes et des fleurs qui sont essentiels à la vie de la famille pour se nourrir et se soigner.
En ville, des jardins permettent également la culture d’herbes et de légumes qui sont vendus sur les marchés aux herbes.
Les nobles font appel à des paysans qui ont la charge d’entretenir leurs jardins seigneuriaux, qui sont surtout des jardins de promenade et de détente.
Leur importance dépend alors de la fortune des nobles.
Les tâches du jardinier sont nombreuses, il prépare les carrés de plantations, désherbe, plante, cueille et prépare le jardin pour les beaux jours de printemps qui arrivent.
Au Moyen Âge, les jardins sont caractérisés par les cultures sur des plates-bandes de forme géométriques où fleurs, légumes et arbustes sont mélangés.
Les plates-bandes sont séparées par des allées bien droites.
Quel que soit le type de jardin et la condition du propriétaire, ils sont toujours clôturés.
Ils le sont pour des raisons pratiques comme pour se défendre de voleurs ou d’animaux sauvages et symboliques pour marquer la différence entre la nature cultivée et la nature sauvage.
La clôture est plus ou moins rustique ou élaborée en fonction de la richesse des propriétaires.

Visuel : Sénèque « jardinier »- 1450-1475 - Valère Maxime. Ouvrage Dits et faits mémorables.Bibliothèque nationale de France. Bibliothèque de l'Arsenal. Ms-5196.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33178711

MARS : CALENDRIER DES GRANDES HEURES D'ANNE DE BRETAGNE : LA TAILLE DE LA VIGNE

Au Moyen Âge, la taille est toujours réalisée par les hommes, bien qu’elle ne nécessite pas une force physique considérable, les femmes sont chargées de ramasser les sarments qui ont été coupés.
Elles les lient ensuite en fagots qu’elles rapportent chez elles sur l’épaule.
Les fagots sont de précieux combustibles permettant d’allumer le feu ou la cheminée.
Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne est un livre d'heures, commandé par la reine Anne de Bretagne à l'enlumineur Jean Bourdichon, dans les premières années du** XVI siècle.**
Il est conservé au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France à la cote Ms lat. 9474.
Duchesse de Bretagne, deux fois reine de France, Anne était entourée d’une cour brillante où ses collections artistiques tenaient une place centrale.
Trouvant son origine dans le trésor des ducs de Bretagne, cet ensemble n’eut de cesse de croître, par achats, cadeaux ou héritages.
Les peintures de Bourdichon y sont portées à un très haut niveau, avec de forts effets de lumière (atmosphères nocturnes, couchers de soleil, lanternes) et des personnages à la beauté idéalisée et sculpturale.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33173811


LA TAILLE DE MARS

"Buvons un coup ma serpette est perdue"

Au mois de mars, le retour de la végétation est un signal pour les agriculteurs.
Si les tailles dans les champs et vignes ont lieu plusieurs fois par an, la plus importante est celle de la fin de l’hiver, après les dernières gelées.
Cela permet de faciliter l’ouverture des bourgeons pour les arbres et arbustes que l’on nomme le débourrement ainsi que la reprise des racines.
Ainsi le vigneron va retirer les parties mortes du cep et favoriser les autres branches qui seront mieux exposées au soleil.
Si la vigne n’était pas taillée, elle produirait un nombre important de grappes ce qui aurait pour conséquence de ne rien donner l’année suivante.
Au Moyen Âge, la taille est toujours réalisée par les hommes, bien qu’elle ne nécessite pas une force physique considérable, les femmes sont chargées de ramasser les sarments qui ont été coupés.
Elles les lient ensuite en fagots qu’elles rapportent chez elles sur l’épaule.
Les fagots sont de précieux combustibles permettant d’allumer le feu ou la cheminée.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33083810
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:41

LA NAISSANCE DES PREMIERS JARDINS BOTANIQUES

L’intérêt manifesté dès le Moyen-Age pour les plantes médicinales se prolonge pendant la Renaissance.
Leur étude est d’abord destinée exclusivement à guérir les malades.
La botanique est encore fondée sur de vieilles superstitions dont on va progressivement se libérer.
On soutient encore que « les fleurs sont des étoiles terrestres dont la vie dépend des constellations célestes.
Léonard de Vinci dessine des planches botaniques et étudie leurs ramifications, parties les plus obscures des plantes.
C’est en Italie que furent créés les premiers jardins botaniques, à Padoue et à Pise en 1545-46.
La ville de Montpellier se dote d’un jardin botanique en 1593, le premier en France.
D’autres suivent en Allemagne et en Flandre Leipzig en 1593, Leyde fondé en 1587.
Celui d’Oxford, créé seulement en 1621, se distingue par son originalité : les plantes sont placées en fonction de la position géographique des pays où elles ont été prélevées.
Ces jardins renferment souvent des cabinets de curiosités où l’on entasse des collections de coquillages, roches, squelettes, graines et fruits ramenés d’expéditions lointaines. Toujours très proches, les universités de médecine assurent dans ces jardins la formation de futurs apothicaires.
Les étudiants y apprennent à reconnaître les plantes et leurs vertus thérapeutiques.
Ces jardins servent aussi à l’acclimatation des plantes exotiques rapportées par les capitaines de navires.
Dictés par des impératifs de classification des espèces, les jardins botaniques de cette époque restent fidèles à la rigueur des jardins monastiques.
C’est d’ailleurs plus à une fonction de conservatoire que de lieu de culture et d’étude de plantes médicinales qu’ils sont destinés à partir du XVIe siècle.
Cette émulation autour de la science botanique a des répercussions dans l’introduction des nouvelles variétés de plantes décoratives.
Tragus introduit le narcisse en 1530, Leonhard Fuchsius acclimate le premier fuschia à Tubingen en Allemagne.
De l’approche des Turcs en 1529 aux portes de Vienne s’ensuit l’introduction de plantes du Moyen Orient.
Dans son jardin, le conseiller Hewart fait pousser la première tulipe importée de Turquie.
Le jardin botanique de Vienne reçoit la première jonquille en 1565, ainsi que la jacinthe et la renoncule.
L’intérêt pour les plantes à oignons et les renoncules importées du Moyen-Orient ne cesse de croître en cette fin du XVIe siècle, stimulé par les riches propriétaires désireux d’installer dans le parterre de broderies les fleurs les plus rares. Commerçants avisés et experts dans la culture des bulbes, les Hollandais s’imposent dans le négoce des tulipes, dont le marché périclite à partir de 1634, mettant un terme à la fameuse « tulipomania ».

Visuel : Botanistes dont Léonhard Fuchts (fuschia) - Georg Hoefnagel, gravure colorée, 1542.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33687110
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:42

L'HERBIER MERVEILLEUX

L'Iris blanc - Iris germanica florentina

L’iris blanc était, avant le lis, le premier emblème de la royauté française.
La Légende attribue ce choix à Clovis.
Pourchassé dans des marécages par les Wisigoths, il se serait caché derrière des touffes d’iris.
Victorieux et reconnaissant, il aurait remplacé les crapauds qui décoraient ses armoiries par les iris des marais.
Mais ce n’est que vers 1150 que les rois de France en ornèrent officiellement leur blason.
On appelait « lis » toutes les plantes bulbeuses à grandes fleurs.
De là, sans doute, le glissement de l’iris au lis.
« L’épée de douleur de Marie » est son nom vernaculaire en français.
Il s’appelle « lis en épée » en allemand.
Son feuillage en forme d’épée rappelle la prophétie de Siméon à Marie au moment de la Présentation au Temple de l’enfant Jésus, dans l’évangile selon saint Luc – prophétie selon laquelle Jésus serait un signe de contradiction et l’âme de Marie en aurait été transpercée comme par une épée.
L’iris annonce la future royauté du Christ, il est un emblème de foi et de pureté.

Visuel : Tableau de Léonard de Vinci, la Vierge aux rochers, 1483-1499, musée du Louvre.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33754610 Les Herbes alimentaires et médicinale  33691410

Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:43

LE LANGAGE DES FLEURS : LA PENSEE

La pensée est l’emblème d’un fort souvenir.
La fleur de pensée symbolise l’amour ou l’admiration d’une personne envers une autre.
Les sens de la pensée sont multiples en fonction de la couleur de la fleur choisie.
Son sens général est de demander à celui que l’on aime de ne pas nous oublier.
L’on donne aussi à la pensée le nom de fleur de la trinité à cause de ses trois couleurs.
Ses fleurs sont magnifiques et égalent la douceur du velours.
Si ce n’est pas là un tendre message !

Visuel : Grandes heures d'Anne de Bretagne : herbarium - les pensées.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33689010
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:45

L'herbier merveilleux, Pâques, et si nous reparlions de...

Bellis perennis - la Pâquerette

La légende veut qu’un jeune berger pauvre ait offert une pâquerette à l’Enfant Jésus.
Ce dernier baisa la pâquerette, d’où cette teinte rosée au contact de ses lèvres.
Une autre légende veut que Marie ait offert à Jésus une pâquerette pour le consoler de s’être blessé et que celui-ci ait fait couler du sang sur la corolle de la fleur.
Tout comme la Marguerite, elle est symbole d’humilité, d’amour modeste et d’innocence, ses pétales sont des perles du simple.
Elle est la représentation populaire de la Vierge Marie.
Dans certaines peintures, elle évoque la fidélité, car elle est la dernière fleur à disparaître quand l’hiver sévit, et la première à reparaître.

Visuel : Le Portement de Croix, Biagio Antonio Tucci (1446-mentionnée en 1508), musée du Louvre, 1475-1525.
Peint vers 1500-1501 pour la chapelle de Tommaso Antinori dans l’église Santo Spirito de Florence. En place (cité en 1761), jusqu'en 1813 ; prélevé et emporté au Louvre, 1813. Conquête militaire.

Les Herbes alimentaires et médicinale  34077210 Les Herbes alimentaires et médicinale  34077211

QUI DIT PÂQUES, DIT PÂQUERETTE…


Quel joli spectacle que ces champs de pâquerettes !
Comment préférez-vous les pâquerettes ?


La pâquerette est une fleur des champs qui, outre des vertus béchiques (qui guérit la toux), contient de la saponine, substance calmante.
Pour être consommée elle doit être cueillie tôt au printemps : ses rosettes de jeunes feuilles avec des boutons encore verts représentent une importante source de vitamine C… » et préparée en légumes, confites en boutons dans le vinaigre ou ses fleurs en sirop.
La pâquerette soignait donc la toux, et pendant longtemps, la macération de cette fleur fut appliquée sur les ecchymoses.
La pâquerette se mangeait en salade, et certains auteurs contemporains recommandent encore cette consommation.

Visuel : Grandes Heures d'Anne de Bretagne, herbier, enluminures par Jean Bourdichon et son atelier (1457-1521).

Les Herbes alimentaires et médicinale  33915310
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:45

LES GENÊTS…

Les genêts ordinaires entrent dans la composition des balais de sorcières et entraient dans la composition de nombreuses mixtures magiques.
Selon la légende, leur raideur serait leur punition pour avoir refusé d’écarter leurs rameaux au passage de la sainte famille lors de la fuite en Egypte.
Plus utilement, ils servaient d’anti-venin et l’un de leurs éléments, la sparteïne, puissant hypotenseur permet de lutter contre les calculs rénaux.

GEOFFROY PLANTAGENÊT

Un certain comte d’Anjou, de Touraine et du Maine, du nom de Geoffroy V (1113-1151), surnommé « le beau » ou « le juste » qui se promenait dans la cité du Mans, avait l’habitude de mettre une branche de genêt à son chapeau.
On l’appela le « Plantagenêt ».
Son fils Henri II (d'Angleterre) fut le fondateur de la dynastie royale anglaise des « Plantagenêt ».

Geoffroy V (1113-1151), dit le Beau, le Bel (français : le Bel) ou Plantagenet, était le comte d'Anjou, de Touraine et du Maine par héritage à partir de 1129, et aussi le duc de Normandie par conquête à partir de 1144.
Son mariage à l'impératrice Mathilde, fille du roi Henri Ier d'Angleterre, a conduit au règne séculaire de la dynastie Plantagenêt en Angleterre.
Le nom "Plantagenet" a été tiré de l'épithète de Geoffrey.
Le domaine ancestral d'Anjou de Geoffrey a donné naissance au nom d'Angevin, et à ce qui est devenu connu sous le nom d'Empire angevin au 12ème siècle.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33635310 Les Herbes alimentaires et médicinale  34108910

Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:46

L’HERBIER MERVEILLEUX

"J'ai descendu dans mon jardin, pour y cueillir du romarin"

Le romarin

Rosmarinus officinalis
Le romarin est une plante très présente dans la culture populaire.
Les anciens s’en servaient dans toutes les fêtes afin d’apporter la félicité lors de banquets ou de cérémonies nuptiales.
Les mariés portaient des couronnes de romarin, promesse d’amour et de fidélité, tandis que les invités recevaient des branches en cadeau.
C’est un symbole de souvenir et d’amitié.
Il accompagnait les rites funéraires de nombreuses civilisations méditerranéennes, fortifiant l’âme des défunts tout en facilitant leur élévation.
Au Moyen Âge, on en brûlait aussi des rameaux pour purifier l’air et éloigner la peste.
La légende raconte que le romarin était autrefois un arbrisseau à fleurs blanches.
La Vierge Marie y aurait déposé son manteau bleu, ce qui changea à jamais la couleur de sa floraison immaculée en un bleu pâle, de là viendrait son surnom de « rose de Mary » (rosemary en anglais).

Joos Van Cleve (ver 1485-1540/1541, Retable de la Déploration du Christ, prédelle : La Cène. Musée du Louvre.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33699510
Les Herbes alimentaires et médicinale  33726110

Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:47

L'aristoloche était un remède au Moyen-Age.

L’aristoloche dont le nom grec « aristos » (excellent) « lokia » (l’accouchement) montrait bien son utilisation dès l’Antiquité pour favoriser les accouchements… et si la future mère préférait accoucher d’un garçon, elle devait, comme le rapporte Pline, consommer cette plante avec de la viande de bœuf…
L’aristoloche, favorable aux naissances était puissante contre les maléfices et protégeait les enfants malades.
La fumée de cette plante brûlée sous leur lit « les ramènera à la santé car elle chasse toute diablerie et supprime tout tourment et tout mal ».
L’aristoloche entrait aussi dans les rituels de désenvoûtement.
On peut reconnaître cette plante en plusieurs endroits sur la tenture de la dame à la licorne, au musée de Cluny, parmi les innombrables fleurs et plantes de ces tapisseries millefleurs.
Elle figurait bien entendu dans l'herbier d'Anne de Bretagne.
Elle était également très décorative ; ici, elle figure sur cette belle tapisserie du château de Langeais, "verdure aux aristoloches", où l'on peut également voir de petits animaux représentés comme un lapin, un écureuil etc.

Les Herbes alimentaires et médicinale  33549810 Les Herbes alimentaires et médicinale  33618110

Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 9:54

La fraise au Moyen Âge

C’est la saison de la fraise !
Avec sa belle couleur rouge, son parfum gourmand et sa saveur sucrée elle fait le régal des gourmands et ce depuis très longtemps…
Elle figure d’ailleurs souvent dans les manuscrits médiévaux.
Il s’agit de la fraise des bois (Fragaria vesca L.).
C’est la seule variété connue en Europe avant l’introduction, fin 16e siècle de plants venus d’Amérique - comme la fraise de Virginie (Fragaria virginiana) rapportée par le navigateur Jacques Cartier...
Jusqu’au 13e siècle c’est un fruit sauvage, cueilli dans les bois.
Sa culture ne débute qu’au 14e siècle.
En 1324 un manuscrit de l‘hôpital Saint-Jean en l'Estrée d’Arras indique les frais pour l’achat et l’entretien de plants de fraisier.
Si elle est consommée pour ses qualités gustatives (au vin ou avec de la crème), au Moyen Âge c’est aussi une plante médicinale, parfois utilisée en masque de beauté !
Ce qui est plus intrigant, ce sont les nombreuses représentations dans les livres pieux, comme les Livres d’Heures.
L’explication vient de la symbolique rattachée à ce fruit.
Par ses différents stades de croissance (fleur, fruit vert, fruit mûr) la fraise figure tous les âges de la vie.
Ses petites fleurs blanches symbole de pureté et d’innocence en font une fleur mariale, dédiée à la Vierge Marie.
La forme de ses feuilles (trilobées) rappelle la Sainte Trinité, et ses fruits passent pour être le régal des martyrs et des saints.

Culture de lettres – Horae ad usum romanum, manuscrit enluminé, Latin 1156B f°31v (détail), 1401-1500.

Les Herbes alimentaires et médicinale  34728510
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 10:04

La Guimauve

Guimauve officinale (Althaea officinalis L.), aussi appelée Guimauve sauvage ou Mauve blanche (d'où le mot "gui-mauve", du vieux bas-francique "wit" pour "blanc") est une plante herbacée vivace de la famille des Malvacées, commune en Europe.
Elle est cultivée comme plante médicinale pour ses propriétés émollientes, comme plante ornementale pour ses fleurs et quelquefois comme plante potagère principalement pour ses racines.
Dont le nom latin « althea » est dérivé du grec, qui veut dire guérir, ce qui montre déjà les qualités qui lui étaient attribuées.
Elle fut longtemps cultivée dans les jardins des monastères.
La guimauve et la mauve sauvage étaient toutes deux – surtout la mauve consommées en salades ou en potages mais nous ne les retrouvons plus pour cette usage que dans les recettes anecdotiques.
Mauve et guimauve, malvacées très proches dans leurs utilisations, étaient préconisées par Dioscoride et Macer pour chasser les venins, mais elles restent surtout connues pour leurs propriétés émollientes et adoucissantes, en tisanes ou en cosmétiques.
La mauve et la guimauve font encore partie de la tisane « des quatre fleurs », bien qu’elle soit composée de sept plantes.
La guimauve était aussi utilisée pour faire de la ficelle , au même titre que le lin, le chanvre etc.
Cette plante entrait dans la composition d'une confiserie molle et sucrée, la guimauve, originellement fabriquée à partir de la racine de guimauve.

Les Herbes alimentaires et médicinale  35047810 Les Herbes alimentaires et médicinale  35052610 Les Herbes alimentaires et médicinale  35065710
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 10:18

Historique de la pharmacie

La distillation de "Aqua Vitae"(eau de vie) en 1512


Page titre de Hieronymus Brunschwig, "Liber de Arte Distillandi de Compositis", (Strasbourg 1512), Incunable n°: C. 64. G. 7, Bibliothèque britannique, Londres.
Malgré son titre latin, le « Liber de arte distillandi de compositis » de Brunschwig a été écrit en allemand et était aussi connu sous le nom de « Gro ßes Destillierbuch », contrairement aux « Kleines Destillierbutch » ou « Liber de Arte distillanDI de simplicibus », imprimé en 1500, qui fut le premier livre sur la distillation écrit en allemand langue puis est devenu le premier livre de chimie publié en langue anglaise.
Les deux livres sont des manuels pour la distillation de l'alcool et des eaux médicinales, combinant pratiques traditionnelles avec instructions techniques.
Hieronymus Brunschwig (c. 1450-c. 1512) était un médecin allemand qui avait peu ou pas d'études universitaires.
Malgré cela, il lit largement et écrit prolifiquement dans son dialecte natal2, dont un manuel chirurgical bien connu appelé le « Buch der Cirurgia » (1497) et un traité sur la peste (1500).
Le « Liber de arte distillandi de compositis » est le plus grand manuel de distillation écrit au XVIe siècle.
Il illustre les pratiques codifiées pour la préparation des médicaments et, en particulier, l'utilisation de la distillation continue, c'est-à-dire une série de processus de raréfaction et de condensation conçus pour purifier les matériaux et les substances, comme la distillation de "aqua vitae" représentée sur la page titre de Brusnchwig.
« Aqua vitae » ou « aqua vita » (« eau de vie » ou « eau de vie ») est un nom archaïque pour une solution aqueuse concentrée d'éthanol obtenue par distillation de vin.
Le terme a été utilisé par l'alchimiste du 14e siècle John de Rupescissa, qui croyait que la substance nouvellement découverte de l'éthanol était une « cinquième essence » ou quintessence impérissable et donnant la vie, et qui a étudié en profondeur ses propriétés médicales.

Les Herbes alimentaires et médicinale  41447710
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Jean le noir Mer 24 Jan - 10:19

MOYEN ÂGE : PLANTES ET MODE DE VIE

Stratification sociale : si la noblesse préférait la viande et le pain de froment, les gueux mangeaient bouillies et potées de légumes.
Racines et légumes sortis de terre étaient considérés comme souillés, les nobles répugnaient d’en manger.
Par contre, ils appréciaient les fruits poussés en l’air.
Au Moyen Âge, tout était médecine y compris les légumes
Au Moyen Âge, le mode de vie, incluant l’alimentation, était le chemin d’une bonne santé.
Les aliments étaient poussés sur des échelles allant de chaud à froid et humide et sec, en accord avec la théorie des humeurs de Galien.
Chaque plante alimentaire avait ses vertus et ses contre-indications : Chou, médecin des pauvres, prévient l’ivresse ; Ail, aliment-remède, c’était la thériaque des pauvres.
Pois, fortifiant, mais pouvant entraîner la folie.
Scorsonère contre les morsures de vipères.
Carotte, bonne pour la vue mais échauffant le sang.
Blette, à la fois rafraîchissante et émolliente.
Figue, éteint la fièvre et provoque la transpiration.
La jonchée :
Pratique courante, la jonchée consistait à répandre des herbes fraîches, en particulier des herbes aromatiques sur le sol de la belle saison pour y assainir l’air.
Elle était aussi pratiquée sur le chemin des processions.

Les Herbes alimentaires et médicinale  40952413
Jean le noir
Jean le noir

Messages : 1617
Date d'inscription : 20/12/2015
Age : 45
Localisation : 2755 route de saint etienne lieu dit boulaine - 42550 USSON EN FOREZ

Revenir en haut Aller en bas

Les Herbes alimentaires et médicinale  Empty Re: Les Herbes alimentaires et médicinale

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum